D’ordinaire, je ne manque pas d’idées pour écrire mon billet de blogue. Mais, aujourd’hui, c’était différent… Je ne savais pas par quoi commencer. Tout est tellement surréaliste en ce moment sur notre planète.
Finalement, c’est la lecture d’un article paru dans Jeune Afrique et cosigné par notre secrétaire générale, Mme Louise Mushikiwabo, qui m’a inspirée.
Intitulé « Il faut alléger la dette africaine pour combattre le coronavirus », cet article met en évidence la puissance d’un tout petit virus pour nous interconnecter les uns aux autres (même en temps de distanciation sociale!). On y dit, et je cite : « La solidité du système de santé mondial n’est que celle de son maillon le plus faible : malgré tous les efforts nationaux, la pandémie ne pourra être considérée comme vaincue dans un pays que lorsqu’elle aura été vaincue partout. » Tellement vrai!
Aujourd’hui, même si certains réfléchissent au concept de « démondialisation », il est plus que jamais nécessaire que la solidarité et la mutualisation entre pays deviennent une réalité et non un simple vœu pieux ou un idéal à atteindre. Travailler en silo sans inclure les pays en développement nous mènera droit à l’échec.
Tout comme dans l’article qui m’a inspiré ce billet de blogue, les normalisateurs disent souvent que le processus d’élaboration d’une norme internationale est aussi solide que son maillon le plus faible. Cela étant, pour qu’une norme internationale soit représentative des besoins de tous, il faut nécessairement qu’un maximum de pays participe à son élaboration, y compris les pays en développement. D’ailleurs, cette ambition fait partie de la mission quotidienne que m’a confiée le conseil d’administration du RNF.
Mais, entre nous, je vous mentirais si je vous disais que ce mandat est simple à réaliser. Car, même si les solutions existent pour mettre en commun nos moyens et nos intelligences et y participer activement, l’être humain étant ce qu’il est, nous sommes souvent ramenés au chacun pour soi. Toutefois, la crise actuelle nous force tous, sans exception, à revoir nos façons de faire.
Alors, s’il y a une chose que je NOUS souhaite sincèrement au sortir de cette pandémie, c’est que lorsque nos arrière-petits-enfants ouvriront leurs livres d’histoires, ils apprendront que c’est grâce à ce Monsieur Coronavirus si les humains ont réussi à solidifier cette chaîne et ont finalement compris la nécessité d’établir un nouveau modus operandi mondial qui tient naturellement compte des besoins de tous et de chacun.
Je vous laisse sur cette parole de sagesse africaine mainte fois citée par le président du Sénégal, M. Macky Sall : « L’arc-en-ciel doit sa beauté aux tons variés de ses couleurs ».
Et vous?
Comment pensez-vous que nos relations internationales seront transformées par ce virus? Partagez votre vision et laissez-nous le plaisir de vous lire!